Des chiffres et des êtres : le dossier d’Ecorev’ est en ligne !

30/08/09

L’incontournable « revue critique d’écologie politique » met en ligne le n°31, avec son dossier sur les indicateurs et autres statistiques, dirigé par Aurélien Boutaud. Publié dans sa version « papier » en 2009, le dossier comprend des classiques de Patrick Viveret et André Gorz, ainsi que des articles et interviews de Jean Gadrey, Florence Jany-Catrice, Julien Milanesi, Aurélien Boutaud et plein d’autres.

La « revue critique d’écologie politique » Ecorev’ met en ligne le n°31, avec son dossier sur les indicateurs et autres statistiques, dirigé par Aurélien Boutaud. Publié dans sa version « papier » en 2009, le dossier comprend des classiques de Patrick Viveret et André Gorz, des articles et interviews de Jean Gadrey, Florence Jany-Catrice, Julien Milanesi, Aurélien Boutaud, etc. Extrait de l’Edito :

 

« Relancer la croissance, coûte que coûte. Malgré les beaux discours, les pompiers pyromanes qui tentent aujourd’hui d’éteindre les foyers allumés dans l’ordre économique et financier ne se sont toujours pas décidés à braquer leurs lances sur l’incendie écologique. Les études s’accumulent pourtant pour démontrer que le marasme actuel ne sera rien en regard du coût des dégâts infligés à la planète. Les estimations de Nicholas Stern sur le coût du changement climatique sont sans cesse réévaluées. Peut-on attendre des suites à l’électrochoc provoqué par le rapport de l’économiste britannique ? Ni la fonte spectaculaire du pôle Nord, ni les images choc des ours polaires nageant désespérément à la recherche d’un bout de banquise, ni la menace d’engloutissement de certaines îles du Pacifique, ni même les rapports alarmants du GIEC n’étaient parvenus à un tel exploit : faire du changement climatique un sujet suffisamment « important » pour mériter la une des journaux économiques. En donnant un prix à la catastrophe écologique qui nous guette, Stern semblait avoir touché la corde sensible des dirigeants de ce monde. Face à leur manque d’intérêt pour l’érosion de la biodiversité, l’économiste indien Pavan Sukhdev a de son côté été chargé par l’ONU d’évaluer le coût de la destruction des écosystèmes.

Tout ceci révèle à quel point nos sociétés modernes semblent obsédées par les évaluations chiffrées. Écologistes compris, car il faut parfois parler la même langue… Arguments suprêmes, arbitres des débats d’idées, les indicateurs revêtent pour la plupart d’entre nous les qualités les plus précieuses héritées des Lumières : objectivité, rationalité, scientificité. Jusqu’à devenir parfois des arguments suprêmes, les arbitres définitifs des débats d’idées et des choix politiques… quitte parfois à court-circuiter le débat démocratique.

C’est donc dans ce monde de statistiques et d’indicateurs que ce nouveau numéro d’EcoRev’ nous invite à plonger. (…) »

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