16/08/09
En réponse à un article de Claude Allègre prônant « l’écologie productive » (sic), Libération publie dans ses colonnes ma réponse à l’ancien ministre des Mammouths. Car ce que ne dit pas assez M. Allègre, c’est que la croissance verte nécessite une augmentation infinie de la productivité de la nature. Ce qui concrètement aujourd’hui ne signifie rien d’autre qu’OGM, biologie de synthèse, géo-ingénierie ou encore nucléaire… Rien que ça !
« Dans une tribune publiée le 17 juillet dans les colonnes de Libération, Claude Allègre expliquait sa vision d’une écologie politique fondée sur la «croissance verte». En ces temps de crise économique, l’idée a de quoi séduire : réparer la planète, voilà un marché qui s’annonce prometteur ! Nos gouvernants l’ont d’ailleurs bien compris : de Jean-Louis Borloo, qui n’hésite plus à affirmer que «l’adaptation aux changements climatiques va doper la croissance», à Nicolas Sarkozy, pour qui la croissance verte est le «stade ultime du capitalisme». Autant dire que M. Allègre n’a sans doute pas grand-chose à craindre de cette «écologie punitive» qu’il dénonce avec véhémence et qui, selon ses propres termes, serait défendue par de dangereux écologistes qui ont «la haine des hommes» et ne désirent rien d’autre que «la multiplication des taxes, les interdictions diverses et l’arrêt du progrès».
Pourtant, ce que ne dit pas assez M. Allègre, c’est que l’idéologie qu’il défend présente également quelques dangers pour l’avenir de l’humanité. »