L’empreinte écologique de la Belgique : participation au rapport du WWF

15/10/10

« C’est l’histoire d’un autobus sans jauge d’essence. (…) L’autobus roule, roule encore… Les passagers se demandent combien de temps ils peuvent tenir. Ils discutent entre eux, interpellent le conducteur. Sans résultat. Personne ne sait quand s’arrête la course car le bus n’a ni jauge d’essence, ni compteur kilométrique. » Ainsi débute le récent rapport sur l’empreinte écologique de la Belgique auquel nous avons participé.

« C’est l’histoire d’un autobus sans jauge d’essence.

Son conducteur n’a comme seul instrument de bord qu’un compteur de vitesse. Certes, il peut ralentir ou accélérer, il peut même s’arrêter. L’autobus roule, roule encore… Les passagers se demandent combien de temps ils peuvent tenir. Ils discutent entre eux, interpellent le conducteur. Sans résultat. Personne ne sait quand s’arrête la course car le bus n’a ni jauge d’essence, ni compteur kilométrique.
Cet autobus, nous sommes tous dedans. Une métaphore de notre société. Pour diriger la manœuvre, quelques compteurs simples suffisent. Le compteur de vitesse, comme le PIB, c’est conceptuellement facile à comprendre, c’est une des raisons de son succès. Mais connaître la vitesse ne suffit pas. Il faut un autre compteur pour dire ce qu’il reste dans le réservoir.

Dans notre métaphore, la jauge d’essence, c’est l’empreinte écologique, le meilleur candidat pour remplir ce rôle. Et, à côté de ces indicateurs de l’économie et de l’environnement, il faut aussi ajouter un indicateur social pour pouvoir mener notre société vers un développement soutenable. Tachymètre, jauge d’essence, compteur kilométrique. Ces compteurs donnent les informations claires, simples et suffisantes pour conduire le bus, même si, sous le capot, c’est beaucoup plus complexe. Là, c’est pour le mécano. Pour le conducteur, et les passagers, ce qui compte, c’est d’avancer.

Le présent rapport technique a comme objectif de montrer que l’empreinte écologique est bien plus qu’un instrument de sensibilisation et de communication destiné au grand public. Il a aussi une utilité comme instrument de politique. L’étude préliminaire présentée ici, avec les limites que suppose ce genre d’exercice, montre que l’analyse des différentes composantes de l’empreinte écologique peut apporter de la nuance et de la précision dans la compréhension, la stratégie et le suivi des décisions au niveau environnemental. Avec, in fine, le conducteur au volant, conscient de ce qu’il fait, et les passagers, attentifs, qui suivent la manœuvre… «

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